Bienvenue à nos deux résidents pour ces 3 sessions dans le quartier : Louiza Malguitou et Guilvic Le Cam.

Ils seront présents durant 6 semaines (Mai, Septembre et Octobre 2025) afin de prendre connaissance du quartier des trois Fontaines.

Ils auront l’occasion de rencontrer des acteurs locaux , de déambuler dans les rues du quartier, partir à la rencontre des habitants ou bien encore mener des ateliers auprès des écoles ou de la MJC.

Merci de leur réserver le meilleur accueil.

Le quartier des 3 Fontaines, tirerait son nom des 3 cours d’eau qui le traversent : les ruisseaux de Loverchy et de Saint Catherine se déversent dans L’Isernon (7800m) lui même trouvant son issue dans la rivière déversoir du lac d’Annecy, le Thiou.

Situé en lisière de la ville historique, au Sud d’Annecy, ce quartier aménagé dans les années 60 sans préoccupation autre que le développement économique (une forêt de peupliers auparavant plantée pour assainir le marécage abattue pour faire place aux équipements), constitue aujourd’hui un territoire disparate peu lisible. Il abrite un habitat diversifié mais aussi un important tissu artisanal et industriel. L’utilisation  de l’eau au XIXéme siècle (15 moulins sur le cours de l’Isernon), se poursuit au XXéme par le développement industriel massif entraînant, avec la contrainte du traitement de cette zone marécageuse et de la dizaine de crues et inondations recensées depuis 1816, à l’enfouissement des cours d’eau, les rendant complètement invisibles aux habitants.

Pendant ce temps, la ville d’Annecy a largement bâti sa réputation touristique sur son lac, ses canaux à ciel ouvert qui traversent ses vieux quartiers.

Aujourd’hui, ce quartier des 3 Fontaines focalise l’attention des pouvoirs publics dans le cadre d’un vaste projet de réhabilitation en tant que secteur prioritaire de développement.

Mais le sujet de l’eau n’est pas abordé dans ce projet, il ne fait l’actualité que lors des scandales de pollution liés à des rejets industriels dans l’Isernon.

Et pourtant, lorsqu’on circule dans ce quartier, on finit toujours, sans le savoir, par longer, traverser ou croiser une de ces rivières enfouies, bref par marcher sur l’eau.

« Il est clair qu’aujourd’hui on prend enfin conscience de l’importance vitale de l’eau, comme en témoignent des opérations exemplaires telles l’aménagement des berges du Thiou, du Fier… Un jour peut-être, s’intéressera-t-on aussi à ce nant avant qu’il ne soit entièrement recouvert comme c’est malheureusement le cas sur son cours inférieur ? Ce nant, qui pendant des siècles, a tant donné aux hommes, ne doit pas mourir.

Ne pourrait-on pas s’inspirer de ce qui a été fait pour le Thiou, en aménageant des bassins, des sentiers le long de ces berges ? »

René Boissier – Histoire de Seynod-1995.