Conférence Salima Naji,

Lundi 06 Novembre à 18h30, salle Pierre Lamy

Architecte DPLG (École nationale supérieure d’architecture de Paris-La-Villette) et docteure en anthropologie sociale (École des hautes études en sciences sociales à Paris), Salima Naji est engagée dans de nombreux projets de protection du patrimoine oasien. Elle fonde son agence au Maroc en 2004 afin de proposer une alternative constructive privilégiant les technologies des matériaux premiers et biosourcés dans une démarche d’innovation respectueuse de l’environnement. Elle a construit à ce jour une trentaine de bâtiments bioclimatiques en terre ou en pierre dans le Sud marocain. Pionnière, elle contribue par
son plaidoyer (presse, exposition, publication) à participer à une évolution du code de l’urbanisme vers une utilisation progressive de la terre crue.
Anthropologue, elle a consacré de nombreux ouvrages aux patrimoines bâtis du Sud marocain dans leur dimension intangible éminemment sociétale. L’intervention sur le bâti rural ancien convoque des institutions vivantes à revitaliser, et non pas une énième momification patrimoniale. Sa
pratique est doublée d’une activité scientifique dans de nombreux programmes de recherche-action internationaux qui interrogent la durabilité et la relation profonde entre les sociétés et leur environnement. Elle est une spécialiste reconnue des patrimoines bâtis auxquels elle a consacré de nombreux ouvrages. Membre du comité scientifique du Musée berbère du Jardin Majorelle depuis sa création en 2011, elle développe une réflexion sur la médiation culturelle et la transmission du patrimoine.

Distinctions 2004, Prix “Jeunes architectes” de la Fondation EDF/ Fondation de France | 2007, Takrim de l’Ordre des architectes du Maroc | 2011, Prix Holcim du Développement Durable, Afrique-Moyen-Orient | 2013, shortlist de l’Aga Khan Award for Architecture |2017, Chevalier des Arts et des Lettres | 2019, Prix du mérite, Ordre des architectes du Royaume | 2022, shortlist de l’AgaKhan Award for Architecture